Sur la lancée du XXé siècle : l’art nouveau de la carrosserie
L’Art Nouveau reproduit délicatement des motifs empruntés à la nature dans l’architecture et le mobilier.
Il a laissé sa marque brillante sur l’architecture et les arts appliqués dans les enivrons du XXe siècle, mais l’industrie de la carrosserie a hésité à capter le signal de cette esthétique unique, préférant favoriser l’héritage des fabrications de carrosse.
La décoration de la première décennie du siècle consiste en une cacophonie ondulante de pierre, de fer et de béton se côtoyant, toujours mêlés de matières et de reflets d’aujourd’hui.
La transition entre les deux époques se passe aussi sur la route, motorisé ou non, électrifié ou non, on conserve la silhouette d’avant. L’esthétique de la première voiture est héritée des techniques de fabrication de la carrosserie. Et ils s’appuient toujours sur les mêmes artisans.

ROLLS-ROYCE 40-50 HP, 1911
Fondée en 1904, l’entreprise, née de l’union de Charles Stewart Rolls et de Frederick Henry Royce, proclame sa folle ambition de produire des modèles de 40 à 50 chevaux, « la meilleure voiture du monde ». Il a été lancé sur le marché en octobre 1906 et a clairement exprimé ce souhait.
Sur les 6 173 exemplaires de ce modèle, quelques-uns sont remarquables. La Rolls-Royce est recouverte d’une carrosserie limousine amovible. Cette caisse de limousine est constituée d’une caisse de base, équipée à l’arrière pour accueillir une nacelle de ballon.
Une continuité similaire peut être observée en Italie, où les voitures étaient fabriquées bien avant que les maisons Belloni, Batazzi et Castagna ne les aient alignées. Les méthodes de fabrication traditionnelles impliquent les mêmes métiers.
La carrosserie n’intercepte pas toute la modernisation. Pourtant on parle d’un milieu des plus conservateurs de l’époque. La carrosserie n’ose pas changer, que ce soit au niveau structurel ou formel.