La carrosserie : Un goût de nostalgie
Des intérieurs excentriques et des carrosseries qui évoquent l’Ancien Régime inspirent les fantasmes des carrossiers.
Le luxe s’associe mal avec la nouveauté, quelques créateurs revendiquent encore l’ancienne esthétique de la carrosserie pour satisfaire les clients les plus conformistes.
Au maximum de cette diplomatie baroque, règne la Bugatti type 41 Royale.
Surnommée Royale, elle est chargée de symboles. Excentrique puis inopportune, elle écrit sa légende à partir de son échec même. Elle ne séduira malheureusement qu’une poignée de clients.

BUGATTI ROYALE 41 ROYALE, 1930
La voiture porte le numéro de châssis 41100, le premier de la série des six Royale du Type 41. S’agissant du premier prototype, ce châssis reçut cinq carrosseries successives.
Le modernisme
Le modernisme n’a pas fait l’unanimité. L’exposition ne renvoyait pas cette image de modernité, en effet elle invitait les concepteurs à aborder essentiellement un registre sélectif.
Les décorateurs et les architectes prennent en compte que leurs clientèles ne sont pas forcément réceptives à l’innovation et les carrossiers ne sont pas plus audacieux.
Le conservatisme
Le conservatisme met en avant la difficulté qu’a le public d’accepter le progrès et de mettre en place un mouvement plus contemporain. Tout cela dépasse le style automobile et s’étend à tous les styles de création.
Il faut prendre en compte que les consommateurs de l’automobile luxueuse ancienne résistaient à faire l’effort de la découverte, de l’incertain, de l’inhabituel.
Cette situation permet à la carrosserie traditionnelle de connaître un âge d’or, battu en brèche par les conséquences de la crise économique.